dimanche 15 juin 2014

Merci !

ce message pourrait également s'intituler M comme Merci aux personnes qui visitent ce blog notamment aux plus ou moins lointains généalogistes :

  • ukréniens, 
  • slovaques, 
  • américains,
  • suisses,
  • français,
  • etc....

N'hésitez pas à laisser vos commentaires sur les articles postés, ou simplement l'adresse de vos blogs, de vos arbres en ligne....

M comme Mariage, Où es-tu?

Trouver un acte de mariage permet de remonter aisément une génération et, parfois, d'entrouvrir une fenêtre sur la famille des époux, par la consultation des témoins consignés.
Encore faut-il trouver l'acte tant désiré !
Plusieurs articles ont été consacrés à ce sujet dans la Revue française de généalogie au cours de ces dernières années. Cela tombe bien, car me voici prêt à vous dévoiler un cas pratique.

Malgré le soleil de ces derniers jours, j'ai choisi de courir derrière l'un de mes arrières-arrière-arrières grands-pères plutôt que de griller sur une serviette en bord de plage. 

Sur l'acte de décès de l'un de ses enfants dénommé Jean ( ! ) sont indiqués les noms et prénoms de ses parents :
  • Jean (encore un !), qui sera le Sosa 40 de mon arbre généalogique, le fameux arrière-arrière-arrière grand-père et que j'appellerai Jean 40 dans la suite de cette chronique ;
  • Jeanne LAVIGNE (surprenant ce prénom !), son épouse alias Sosa 41.
La question du jour est simple, où et quand eurent lieu leurs épousailles? 

Première informations et préparation des lignes temporelles...

L'acte de décès de Jean (Sosa 20), passé de vie à trépas le 26 juillet 1904 à l'âge de 75 ans,  porte indication de son lieu de naissance (Saint-Lon-les-Mines) et sa domiciliation (Bélus). Nous apprenons également que Jean 40 et Jeanne, ses parents, sont décédés, ce qui n'est pas une grande surprise...

Me voici donc à tracer les lignes de vie  horizontales conjointes de Jean 40 et Jeanne. Celle de Jean est réalisée au-dessus de celle de Jeanne. 
Je marque dans le premier tiers une barre verticale munie d'un grand X pour leur mariage et j'indique par une petite flèche sur la ligne de vie de Jeanne le prénom de son fils Jean (Sosa 20). Sur l'acte de naissance ce dernier, le lieu de naissance de Jean 40 et de Jeanne LAVIGNE n'est pas mentionné ; seule l'indication de la domiciliation est faite. 

Comment le fils (Jean 20) peut aider à trouver le mariage du père (Jean 40)....

Jean 20 s'est marié 3 fois entre 1874 et 1883. Chaque acte de mariage va m'orienter dans mes recherches (ou pas).
  • Sur celui de 1874, avec Catherine LAFOURCADE, j'apprends que les parents sont présents (donc vivants) et que le mariage a lieu dans la commune de Saint-Lon-les-Mines, non loin de Bélus. Les parents sont également domiciliés à Saint-Lon-les-Mines
  • Sur celui de 1879 qui a lieu à Saint-Lon-les-Mines avec Catherine LARROUDE née à Siest, les parents toujours vivants sont désormais domiciliés à Bélus. 
  • Sur celui de 1883, avec Lésine Elisabeth DULUCQ née à Heugas, seul Jean 40, toujours domicilié à Bélus, est présent. Son épouse, Jeanne LAVIGNE y est décédée le 4 avril 1882, ce que j'indique sur sa ligne de vie.
2 options s'offrent à moi dans l'immédiat pour le mariage recherché : soit Jean 40 a épousé Jeanne à Bélus où cette dernière est décédée, soit ils se sont mariés à Saint-Lon-les-Mines.

Lorsque je regarde leurs lignes de vie,  le plus logique est la deuxième option, à savoir un mariage à Saint-Lon-les-Mines où leur fils, Jean 20, vit le jour en 1846 comme cela est indiqué sur les 3 actes de mariage.

Tables et registres...

Me voici donc à la registre du mariage de Jean 40 et de Jeanne LAVIGNE à  Saint-Lon-les-Mines... Pour ce faire, je commence par consulter les tables décennales en bornant le temps. Jean 20 étant né en 1846, l'acte recherché est supposé antérieur à cette date. La borne de fin de recherche est donc 1846. Par habitude, je prends comme borne de début de recherche 30 ans de moins soit 1816. 
Que me disent les tables de Saint-Lon-les-Mines sur un éventuel mariage de Jean LAPEYRE et de Jeanne LAVIGNE entre 1816 et 1846? 
  • Aucun LAPEYRE ne s'est marié entre 1813 et 1822
  • Un LAPEYRE a épousé une CABOS entre 1823 et 1832
  • Trois LAPEYRES se sont mariés entre 1833 et 1842, mais aucune LAVIGNE comme épouse. Ils sont donc hors jeu !
  • de même, pour les deux LAPEYRES mariés sur la période 1843-1852
Saint-Lon-les-Mines n'étant pas le lieu du mariage recherché, je me suis rabattu sur Bélus, sans plus de chance....

Une nouvelle piste....

Avant d'aller plus loin dans la recherche de son acte de mariage, j'ai décidé de chercher l'acte de décès de Jean 40. Présent au mariage de son fils en 1883, j'ai tout naturellement cherché sur la commune de domiciliation indiquée, à savoir Bélus. En quelques minutes, j'ai trouvé son décès le 20 janvier 1891 à l'âge de 75 ans. La commune de sa naissance est mentionnée, Bélus, ainsi que le nom de ses parents : Etienne (Sosa 80) et Claire CAZALON (Sosa 81).
Me voici donc ramené vers Bélus sachant qu'il ne s'y est pas marié ! A ce stade, je me dis que soit Jean 40 est resté domicilié à Bélus lors de son mariage dans une commune voisine, et dans ce cas les registres de publication des mariages feront mon bonheur, soit il a quitté Bélus pour s'établir dans une commune avant Saint-lon-Les-Mines...
Verdict : point de publication de mariage à Bélus, ce qui confirme l'absence de son mariage dans les tables décennales de cette commune... Jean 40 a probablement quitté Bélus pour s'établir dans une commune voisine pour y travailler..

Les anciens et les modernes...

Il ne me reste qu'à appliquer la technique de la battue et procéder par cercle concentrique autour de Bélus pour espérer trouver ce mariage ou bien éplucher les bases disponibles sur Internet....

Si je choisis la voie de la battue je déterminerai les communes de proche en proche grâce au site locom.org... à suivre.....



jeudi 12 juin 2014

J...comme Jean

En généalogie, Il y a des instants où le calme s'impose ! Et l'on ne peut pas dire que les us ancestrales nous y aident toujours.

Depuis quelques jours je travaille sur la famille PEYRES, originaire du secteur de Bélus dans les Landes. L'air de rien, la consultation des registres m'a vite envoyé dans le monde de Marie...Je n'évoque pas ici la figure religieuse mais simplement l'utilisation récurrente de ce prénom. 

Bernard PEYRES et Marie SANGUINET dont les épousailles furent célébrées le 06 février 1832 gratifièrent le monde de 8 enfants dont un seul garçon. Et sur les 7 filles qui virent le jour, pas moins de 5 Marie pour juste 2 Jeanne ! Imaginez le bonheur pour savoir laquelle épousa mon trisaïeul. 
De là à dire que Marie me conduit au calvaire...ah, la généalogie, je vous jure !

Au top ten des prénom qui reviennent fréquemment dans mon histoire familiale (et probablement dans la vôtre), se trouve le fameux Jean. Rien d'étonnant quand on sait que jusque dans les années 50 ce prénom, aux sources religieuses, resta l'un des plus fréquemment donnés aux garçons.

L'amusement se poursuit lorsqu'il convient d'enregistrer tout ce petit monde en ligne. 

Pas un jour sans le fameux message m'indiquant que le dénommé est peut-être déjà dans ma base... Point d'effet implexique mais bel et bien la trace du poids de la religion dans la vie passée, loin des brendon, et des brada d'il y a quelques années ou des Lucas et Jade de 2014.

I comme Illustration

Vous êtes au-delà des 254 premiers ancêtres? vous avez dépassé ce stade depuis des années et votre logiciel pèse des milliers d'âmes?

Peu importe, il est temps de ralentir le rythme et de penser à illustrer votre généalogie ! On ne va pas se mentir, les enfilades de noms et de prénoms peuvent sembler relativement stériles voire dénuées de sens, pour celles et ceux qui vous entourent et ne partagent pas la même passion que vous de l'histoire familiale.

La question est donc d'imaginer ce qui rendra votre généalogie attrayante au point d'éveiller l'intérêt des autres et pourquoi pas, de susciter des passions...

Avant d'imaginer la bande-dessinée de vos rêves comme celle proposée dans la Revue française de généalogie de ce mois-ci, vous avez probablement enrichi votre fond documentaire de bien des trésors dont vous êtes le seul à en connaître la diversité.

La première image qui vient à l'esprit est celle des actes de l'Etat civil et des émouvantes traces laissées par vos ancêtres, à savoir les signatures. Pour ma part, je n'ai pas la chance d'avoir bénéficié de liens familiaux forts, durables. Les séismes de l'existence ont détruit beaucoup de ces liens et je n'ai plus accès aussi facilement aux archives premières que l'on explore habituellement : les documents familiaux. Les seuls que je possède datent de mes débuts alors que j'étais encore enfant, éloigné des turpitudes familiales. Peut-être que la généalogie serait l'occasion de cautériser un peu tout cela en renouant les liens, mais le passif est lourd et je n'ose même plus y penser. 

De votre côté, vous posséder le plus souvent ce ferment magique : photos de famille, courriers divers, carnets personnels, livrets militaires, diplômes ..... Toute la matière imaginable pour associer des visages aux noms de ces femmes et de ces hommes qui nourrissent votre désir de recherche. Quel bonheur ! Et puis, si ce n'est le cas, la description faite dans les documents administratifs vous permettra peut-être d'établir un portrait physique imaginé mais proche de la réalité (Je pense ici notamment aux documents militaires).

Vous m'avez compris, je milite pour la constitution de son propre fond archivistique, car, ne l'oubliez pas, bien souvent vous êtes les gardiens de cette histoire ! Illustrer sa généalogie revient à enrichir ce qui fera l'émerveillement de votre famille lorsque tel ou tel voudra se pencher sur sa propre vie. 

L'utilisation que vous en ferez (blog, journal de famille, site internet, cadres etc...) contribuera à donner envie à vos cousin(e)s de partager à leur tour ce qu'ils croyaient ne pas avoir de valeur : la mémoire du temps.